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 Les chevaux de trait

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Luciole

Luciole

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MessageSujet: Les chevaux de trait   Les chevaux de trait EmptyJeu 30 Déc - 16:29

Les chevaux de trait



Le salon du cheval de ce mois-ci porte sur les chevaux de trait. Ils sont généralement peu élevés dans les forums, peu achetés dans la vraie vie, mais qui sont-ils ? C'est avec l'aide de documents trouvés sur Internet que nous allons tenté d'y répondre.


INTRODUCTION

Le cheval de trait est encore parfois appelé cheval lourd. A l'origine, c'est un cheval qui a été sélectionné dans le but de tracter des véhicules et d'autres matériaux. En effet, ses aptitudes, sa taille et sa force ne laissaient pas indifférents. La majorité des races de chevaux de trait n'existait pas avant le 18e siècle. En Europe, ils étaient utilisés essentiellement pour des besoins militaires, notamment pour tirer des chariots d'artillerie lourde puis pour des travaux agricoles où le développement de ces races accompagna la révolution industrielle et le perfectionnement du matériel, notamment des charrues au cours du 19e siècle. Pour rappel, la révolution industrielle est un moment historique qui marqua le passage d'une société artisanale à une société industrielle. Ce n'était plus les gens qui travaillaient mais bien les machines, ce qui a engendré pas mal de chômage. Enfin, ça, c'était la petite parenthèse.

Ces chevaux effectuaient aussi le halage et le déplacement de nombreux véhicules hippomobiles pour le transport de personnes ou de matériaux. Elles sont principalement présentes en Europe de l'Ouest, aux États-Unis, en Australie et au Japon. Avec la disparition de la traction hippomobile au profit de la motorisation, le terme de cheval de trait disparut en France au profit de celui de cheval lourd, et l'élevage de ces animaux fut réorienté vers la production de viande pour la consommation humaine.

Le cheval de trait a retrouvé son ancien nom et certaines de ses anciennes fonctions avec le renouveau de l'équitation de loisir. Il reste néanmoins majoritairement élevé pour la production de viande à destination des boucheries et son utilisation moderne pour l'attelage, le débardage, les travaux agricoles ou l'entretien des espaces verts est encore assez marginale. Un cheval sur quatre né en France est un cheval de trait.


ÉTYMOLOGIE

Le terme de cheval de trait désigne étymologiquement n'importe quel cheval, quelle que soit sa race, s'il est employé pour la traction hippomobile. Cependant, dans des pays comme la France, la Belgique ou les États-Unis, le terme de cheval de trait (ou draft horse) désigne un ensemble de races sélectionnées pour la traction, et différenciées des chevaux légers et des poneys par un ensemble de caractères morphologiques spécifiques.


MORPHOLOGIE

Les chevaux de trait forment un ensemble de races qui ont pour points communs leur grande taille (de 1,60 m à plus de 1,80 m), leur poids important (de 600 à plus de 1 000 kg) et une morphologie bréviligne (lourde) extrêmement puissante. Ils ont généralement des épaules verticales, un dos court et une croupe très musclée qui facilitent leurs actions tractives. De plus, une caractéristique commune à la majorité des chevaux de trait est leur ossature lourde et la présence de fanons abondants au bas de leurs jambes. Ces chevaux possèdent la plupart du temps un profil rectiligne ou convexe.

Les chevaux de trait appartiennent habituellement aux races dites à sang froid, à l'exception de certains chevaux de trait léger. Les chevaux de trait croisés avec des chevaux légers donnent de la taille et du poids à leur descendance, et tendent à augmenter la puissance et la portée des mouvements de l'animal.


ORIGINES

Toutes les races de chevaux de trait sont originaires d'Europe de l'Ouest et du Nord, la théorie récente des quatre lignées fondatrices voit dans leurs ancêtres primitifs le cheval des forêts, et le sous-type « trait », une sous-espèce des chevaux sauvages qui aurait eu des descendants aussi différents que le grand cheval Shire et le petit, mais robuste, poney Shetland. Grâce à la sélection naturelle, ces chevaux sauvages se sont adaptés au froid et aux climats humides du nord de l'Europe, ce qui en a fait des animaux robustes et résistants.


ANTIQUITÉ

Le cheval fut un animal de trait bien avant d'être une monture. En effet, les plus anciennes traces de domestication du cheval prouvent que le premier emploi de cet animal fut la traction de chars funéraires, bien avant la généralisation des cavaliers. Dès l'Antiquité, les Romains mentionnent aussi une race chevaline massive et apte à la traction sous le nom d'equus magnus. Les populations humaines avaient besoin de chevaux de travail pour effectuer des tâches diverses et une distinction s'effectua assez vite entre le cheval de travail, animal calme, trapu, robuste et patient, et le cheval d'équitation et de transport rapide, plus fin et énergique.


MOYEN-ÂGE

Une certaine sélection semble s'être mise en place pour élever différents types de chevaux pour différentes utilisations, car dès le Moyen Âge, on distinguait clairement le cheval de travail, un animal de basse qualité destiné à être exploité, du destrier, animal noble et de prestige. Avant l'invention du collier d'épaule, le bœuf était préféré au cheval pour la traction de matériel agricole. Les chevaux de traction n'avaient pas non plus le modèle très massif qu'on leur connaît aujourd'hui.

De nombreuses races de chevaux de trait modernes sont censées être les descendantes des destriers de guerre qui portaient les chevaliers en armure au Moyen Âge. Le Great horse, un cheval anglais de robe généralement noire très apprécié comme monture de guerre au Moyen Âge, serait ainsi à l'origine des races du frison et du shire. Il y a néanmoins controverse au sujet de cette filiation car certains historiens soutiennent que le destrier avait la taille et la conformation d'un cheval de trait moderne, tandis que d'autres, en s'appuyant sur des études des anciens textes et des pièces d'armures pour chevaux, soutiennent que les destriers avaient plutôt le tempérament d'un cheval espagnol ou frison moderne, et une taille de 1,50 m en moyenne.

Les recherches indiquent clairement que ni les chevaux de travail médiévaux ni les destriers n'étaient aussi grands que les races de trait d'aujourd'hui. De toutes les races modernes de chevaux de trait, le percheron est probablement la plus proche du cheval de guerre médiéval. L'arrivée de l'artillerie sur les champs de bataille rendit les destriers inutiles à la guerre, cependant, des chevaux de traction devinrent nécessaires pour déplacer les lourdes pièces d'artillerie.


L'ÂGE D'OR

Les chevaux de trait modernes sont plus vraisemblablement les descendants des chevaux de travail au tempérament flegmatique qui étaient utilisés pour différents petits travaux de ferme, et plus tard pour la traction de wagons d'artillerie militaires. Une sélection des éleveurs aboutit au cheval de trait moderne au cours des 18e et 19e siècles.

Durant le 17e siècle siècle, la mise en place du réseau routier en France permit aux véhicules hippomobiles de circuler plus facilement, et développa l'élevage de chevaux destinés à la traction. À la même époque, Colbert créa les haras nationaux pour développer et organiser l'élevage des chevaux, entre autres celui des chevaux de trait. Les races commencèrent alors à se spécialiser grâce aux sociétés des écuyers.

L'emploi de chevaux de trait s'est développé durant la révolution industrielle pour le transport et notamment le halage en transport fluvial avec le développement de réseaux de canaux aux 18e et 19e siècle siècles. Il a accompagné largement la mécanisation de l'agriculture. Au 19e siècle, on recensait 80 000 chevaux de traction dans les rues de Paris, tirant les omnibus et les tramways. De nombreux accidents conduisirent à la création de la SPA.

À la même époque, la demande en chevaux pesant plus de 800 kg s'accrut rapidement : il fallait des animaux de haute taille, au dos musclé, puissants et avec une bonne capacité de propulsion, le cheval de trait devint donc une source de puissance pour l'agriculture, le transport de fret et le transport des passagers, en particulier avant la mise en place des chemins de fer. Dans l'agriculture, leur grande force et leur docilité firent merveille, le cheval a en effet l'avantage d'être plus vif et plus maniable que le bœuf devant une charrue.

À la fin du 19e siècle et au début du 20e, des milliers de chevaux de trait furent importés d'Europe de l'Ouest vers les États-Unis, notamment des percherons de France, des traits belges de la Belgique, des shires d'Angleterre, et des clydesdales d'Écosse. De nombreux registres de races furent fondés à la fin du 19e siècle. Le Percheron, avec 40 000 poulinières enregistrées en 1915, devint le cheval de trait le plus présent aux États-Unis aux débuts du 20e siècle. Une race de trait fut développée exclusivement aux États-Unis, l'American cream draft, dont le studbook fut établi dans les années 1930.

Au début du 20e siècle, les chevaux de trait étaient utilisés pour de très nombreux travaux, et on estime qu'il y avait 3 200 000 chevaux de trait en France en 1913. Plus d'un demi-million d'entre eux servirent pendant la Première Guerre mondiale à soutenir l'effort militaire.

Les races de trait françaises étaient spécialisées en fonction de leur morphologie et de leur région d'origine. Ainsi, les cobs normands étaient des carrossiers ou des chevaux de poste, les Percherons étaient attelés dans les villes pour le transport des passagers ou des marchandises, et les mareyeurs boulonnais transportaient le poisson de Boulogne-sur-Mer à Paris. Les chevaux de trait furent néanmoins majoritairement destinés à la traction du matériel agricole avant les années 1950.


FIN DE LA TRACTION

Dans les pays développés, les premiers signes de déclin de l'utilisation du cheval de trait furent perceptibles à la fin du 19e siècle, d'abord avec la mise en place des réseaux de chemins de fer, puis avec la découverte de l'électricité, et surtout avec l'invention du moteur à combustion interne. Le 20e siècle vit disparaître en masse les chevaux de travail. Après la Première Guerre mondiale aux États-Unis, et la Seconde Guerre mondiale en Europe, la popularité du moteur à combustion interne, et en particulier du tracteur, réduisit la nécessité de posséder un cheval de trait pour effectuer les travaux agricoles et le transport. Le cheval de traction disparut progressivement des villes dès les années 1920, remplacé par des engins motorisés. Le cheval militaire vit son avenir sérieusement compromis durant la Première Guerre mondiale, et cessa définitivement d'être utilisé après la seconde. Au cours des années 1950, le cheval de trait agricole cessa d'être rentable lui aussi, concurrencé par le tracteur, et après la Seconde Guerre mondiale, en Europe comme aux États-Unis, la plupart des utilisations de chevaux de trait comme animal de travail avaient définitivement cessé. Dans les pays développés, l'utilisation de chevaux pour le travail disparut des domaines agricole et militaire, ainsi que dans le transport, et ne subsista pratiquement que dans quelques activités de loisir. Certains chevaux de trait européens qui ne trouvaient plus preneurs furent croisés avec des Pur Sang, et donnèrent naissance à la plupart des races dites de demi-sang, qui sont majoritairement utilisées aujourd'hui pour les sports équestres.


ACTUELLEMENT

Le cheval de trait connait un renouveau dans la société occidentale, qui semble lié aux mouvements écologistes et au développement durable, ainsi qu'à la recherche de nouveaux modes d'occupation de l'espace non polluants. Ils sont le plus souvent présents lors de salons agricoles, la concurrence est réapparue dans des concours d'animaux de traction et des expositions importantes. On peut aussi en observer de retour au travail sur certaines petites exploitations aux États-Unis et en Europe. Le cheval de trait représente désormais le retour à la nature et à un passé idéalisé, Les voyages en roulotte liés à la culture du nomadisme et les fêtes médiévales sont également liés au retour du cheval de trait dans la société.

Le développement des expériences pour réhabiliter le cheval de trait font de cet animal une passerelle entre le monde citadin et le monde rural, et entre tradition et modernité. Il est ainsi de retour dans des activités de services urbains, de transport des personnes, et de travail, il sert également à la réinsertion sociale et à l’insertion des personnes handicapées.

Dans les sociétés du Sud, le cheval de trait est toujours présent, il y représente le taxi des pauvres et des touristes.

Le cheval de travail resta important dans certains pays en voie de développement, concurremment avec d'autres animaux de trait comme le bœuf, le buffle, le zébu, le dromadaire, voire l'éléphant.


AUX ÉTATS-UNIS

Les chevaux de trait sont particulièrement populaires auprès de groupes tels que les Amish et les Mennonites, ainsi que des personnes qui souhaitent entretenir une ferme avec une source renouvelable d'énergie. Dans le haut-Midwest américain, l'île de Mackinac a interdit l'utilisation d'un véhicule personnel motorisés afin de protéger ses chevaux de trait à la fin du 19e siècle et à nouveau dans les années 1920, l'interdiction est toujours en vigueur aujourd'hui, et les chevaux de trait belge, percherons, et d'autres races continuent à servir la communauté et les touristes qui la visitent à chaque saison. Tout est mû par des camions et les gens se déplacent à cheval, les animaux tirent les taxis et les voitures privées.
Les États-Unis élèvent majoritairement des percherons.


CHEZ NOUS

Les reprises d'activités de travail avec des chevaux de trait sont peu nombreuses mais notables. Il y a environ 100 entreprises de débardage en France, soit beaucoup moins qu'en Allemagne (3 000) et en Belgique (2 000). Les chevaux de trait sont également de retour dans les vignes où leur utilisation permet de ne pas tasser le sol, on compte environ 30 animaux employés pour cette activité. L'utilisation des calèches en ville est difficile à la fois à cause de la circulation et en raison des longs temps de pause exigés par la S.P.A. pour le confort des chevaux. Le ramassage des ordures avec un véhicule hippomobile a été mit en place ans plusieurs villes, dont les parcs de Lyon, et s'inscrit dans une démarche de développement durable. La ville de Saint-Dié a acquit des chevaux de trait pour le débardage et depuis plusieurs années, Disneyland Paris possède la plus grande écurie de percherons en France.



Et voilà, nous connaissons maintenant l'histoire du cheval de trait. Peut-être que cet article issu de Wikipédia va vous inciter à vous intéresser davantage à ces merveilleux chevaux puissants mais dociles que sont les chevaux de trait. Je ne pense pas que tout le monde a tout lu, mais croyez-le ou non, c'est très intéressant.
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